Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ecodouble
11 mars 2009

Question de vocabulaire

La crise - encore ce mot angoissant - s'installant, nos braves journalistes ont l'occasion depuis peu d'annoncer des chiffres économiques particulièrement mauvais.

Il s'est passé de nombreuses années où la phrase était :"La croissance a progressé le mois dernier de (par exemple) 0,4%".

Ce temps est révolu !
Néanmoins, les journalistes continuent à vouloir parler de croissance alors qu'il n'y a plus de croissance.
Ainsi, ils prennent l'habitude d'annoncer une "croissance négative" en disant "... la croissance a été le mois dernier de -0,3% ...", faisant ainsi en sorte de poursuivre notre conditionnement à penser que rien ne peut aller sans croissance.

Or, c'est tout le contraire qu'il faut admettre !
La croissance économique telle que recherchée dans notre actuel système ne peut que conduire l'Humanité au déclin et le rapport de 1972 du Club de Rome (*) nous le montre parfaitement.
Dès lors, les médias devraient s'interroger s'il ne serait pas possible que cette crise soit le début de l'effondrement de civilisation annoncé comme devant survenir en 2010-2015 dans ce rapport politiquement incorrect et occulté par tous les dirigeants du Monde.
Nos "informateurs" seraient sans doute bien mieux inspirés d'utiliser alors, les mots "déclin", "régression", "vieillissement", "épuisement" ou encore "dégénérescence". Ils qualifient et expliquent mieux que "croissance négative" les baisses de productivité qui nous plongent dans le marasme. Ils exprimeraient bien aussi, le très probable "caractère définitif de la croissance négative" et sans doute, inciteraient au sursaut en nous alertant sur les dangers de la croissance posée en synonyme de bonheur.

Il est encore temps de changer de système économique. Mais il faut aller très vite !
En tout cas pour y arriver, il faudrait commencer à utiliser les mots qu'il faut pour qualifier les maux.
Rendez-vous le 2 avril, pour le G20. Peut-être que les "Grands" sauront nous parler des bons remèdes.
Il faudrait ensuite accepter le traitement. Là débuterait une nouvelle Histoire, avec un futur possible.

(*) Ce commentaire du rapport "Meadows & al." est difficile à lire mais éclairant.   

Publicité
Publicité
Commentaires
Ecodouble
Publicité
Ecodouble
Publicité